Recycler ces aliments permet de se débarrasser des mauvaises graisses, de fabriquer du bioplastique ou d’alimenter des centrales électriques.
Au cours de vos prochaines vacances aux quatre coins du monde, vous croiserez peut-être leur chemin. Après votre départ, ces trois produits exotiques seront recyclés pour la bonne cause…
De l’ananas pour vous débarrasser des mauvaises graisses
Saviez-vous que les feuilles d’ananas lorsqu’elles sont brûlées ou laissées à l’abandon dans les champs après récolte produisent des gaz à effet de serre ? À Singapour, l’université nationale a trouvé un moyen de faire d’une pierre deux coups en les recyclant tout en nous aidant à mieux préserver notre santé. Des chercheurs se sont astreints à les sécher et les broyer pour obtenir une poudre aux pouvoirs insoupçonnés : capturer les graisses de cuisson que nous ingérons durant un repas. Concrètement, cela prend la forme de gélules à avaler. Le remède miracle a même été adapté sous la forme de chips. Les scientifiques cherchent désormais à commercialiser leur trouvaille…
De la vanille pour fabriquer du bioplastique
Elle parfume le riz au lait. Elle est indispensable à la crème anglaise… Et elle pourrait aussi participer à la réduction des déchets en plastique. La vanille – ou plutôt la vanilline, le principal composant de la gousse, a été utilisée par des chercheurs de l’université de Bowling Green, dans l’Ohio (États-Unis), pour fabriquer du bioplastique. Dans une étude publiée il y a quelques jours dans la revue Angewandte Chemie, les scientifiques américains expliquent avoir réussi à détruire la matière dès lors que celle-ci passe sous un rayon d’ultraviolets équivalent à 300 nm. À cette échelle, les composants sont tellement stimulés qu’une réaction chimique s’enclenche jusqu’à engendrer la dégradation du polymère.
De la canne à sucre pour fournir de l’électricité
La bagasse ne sert pas seulement à fabriquer des pailles écologiques. À l’île Maurice, le résidu fibreux obtenu après broyage de la canne à sucre remplace le charbon pour alimenter des centrales thermiques. 14 % des besoins en électricité de la destination paradisiaque sont assurés par ce système, qui tourne à plein régime quand la saison de la canne à sucre bat son plein, c’est-à-dire en hiver (à partir de la fin de l’été pour l’Europe). D’ici 2025, la part d’énergie renouvelable alimentant l’île Maurice devrait se situer à hauteur de 35 %, d’après l’objectif fixé par le gouvernement du pays du dodo.
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