Ce que l'on redoutait commence à se produire dans différentes régions...
On ne le répétera jamais assez :
-La cueillette de l'ail des ours se fait de manière raisonnée, comme toute Cueillette !
1/3 pour nos besoins, pas plus.
-on cueille à la main, feuille par feuille et pas tout le pied...on sélectionne.
-on prend garde à préserver les boutons et les feuilles autour qui les protègent, et à casser les tiges pour ne pas arracher le pied.
-une fois en fleurs, on ne cueille plus les feuilles (devenues amères, aigres...) Et on prélève avec la plus grande parcimonie quelques fleurs si on le souhaite, pour agrémenter des préparations en frais ou en sec.
-enfin, on laisse grainer, et si l'on souhaite récupérer quelques graines, on le fait sur différents pieds afin de permettre aux graines de se resemer de manière régulière, pour retrouver l'année suivante un joli tapis d'ail.
Cette démarche est essentielle ... Le regain de la cueillette de l'ail des ours commence à être sérieusement dommageable, et certaines zones naturelles périclitent à cause des ravages de cueillettes non raisonnées...
Et l'ail des ours n'est qu'un exemple parmi de nombreuses espèces cueillies à outrance en sauvage.
La nature nous offre de quoi nourrir tout le monde.... à condition que ce tout le monde pense aux autres, et aux futures saisons!
"Prendre soin de la terre pour qu'elle prenne soin de nous."
Un Neuchâtelois appelle à ne plus cueillir les boutons d’une plante qui disparaît quand la fleur n’est pas fécondée.
C’est un épicurien doublé d’un poète, mais sa dernière colère le fait sortir de ses gonds: dans le courrier des lecteurs du média «Arcinfo», Michel Max Baillod (65 ans) s’est lâché au sujet de la cueillette de l’ail des ours, quand c’est le bouton qui est arraché. Une pratique jugée «imbécile, égoïste, irresponsable et contre nature!»
Michel Max Baillod habite à La Brévine (NE). L’ail sauvage, il le met dans du beurre et dans une saucisse qu’il a nommée «Meu Meu». lematin.ch l’a déjà croisé quand il vend ses produits artisanaux dans les restaurants, quand il n’est pas au marché de Neuchâtel. Mais Michel ne prêche pas pour son business: «C’est la nature que je défends, celle qu’on doit transmettre intacte à notre descendance».
Ce passionné volontiers enflammé a remarqué une pratique nouvelle qui consiste à faire des boutons de l’ail des bois l’équivalent des câpres, à côté des cornichons, quand on mange une raclette. «Par bocaux entiers», insiste-t-il. Michel connaît les «spots» neuchâtelois depuis plusieurs années: «J’ai constaté une importante baisse des repousses», indique-t-il.
«Je ne me suis pas alarmé de suite, pensant tout d’abord à des effets d’une certaine réalité météorologique», détaille Michel Max Baillod, qui voit dans l’ail des ours une «merveilleuse plante de la famille des amaryllidacées».
Grandes quantités
«Quand on arrache un bourgeon, c’est une fleur qui n’éclora pas», reprend Michel. Son courroux, il l’a transmis au Service neuchâtelois de la faune, des forêts et de la nature, en indiquant que «de plus en plus de gens probablement sans scrupule – quelle ignominie – coupent et prennent en grandes quantités les fleurs en boutons de l’ail sauvage pour préparer un condiment».
rivières,
«Quelle aberration, quel massacre, c’est un carnage!», s’emporte Michel Max Baillod, chasseur, pêcheur et champignonneur. «Arrêtons immédiatement cette pratique scandaleuse. En quelques minutes, un individu peut dévaster, anéantir une production naturelle annuelle de plantes pour l’année à venir sur des dizaines de mètres carrés».
«Si rien n’est entrepris tout de suite, dans quelques années il ne poussera plus d’ail sauvage dans nos sous-bois, sur nos bordures de rivières, dans nos lisières de forêts et autres rives de ruisseaux, quelle misère», fulmine Michel Max Baillod. En précisant que la cueillette des feuilles ne cause aucun préjudice. Au contraire, «ça renforce les racines». Avec douze feuilles et six œufs, Michel conseille de faire une omelette baveuse qui ne laisse pas d’odeur en bouche, au contraire de l’ail rose.
Cet indigné a trouvé un parallèle évocateur: «Imaginons que des imbéciles décident de confectionner un condiment, une confiture de fleurs de cerisier en boutons: fini les cerises en été!», compare-t-il. Et Michel de finir par une conjugaison: «Je suis la nature, tu es la nature, nous sommes la nature». Manière de dire que la nature se passe de nous, mais qu’on ne se passe pas d’elle…
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