Un peu délaissés dans nos jardins, ces fruits à haute valeur nutritive retrouvent leur juste place et s’intègrent dans un cercle vertueux.
Pourquoi cultiver des arbres de fruits à coques ?
En retrouvant un intérêt agronomique et économique, les arbres fruitiers à coque reviennent en force dans nos paysages agricoles. Leurs fruits offrent souvent un débouché commercial élevé, étant donné leurs valeurs énergétiques et culinaires et leurs effets bénéfiques reconnus pour la santé.
Si nos agriculteurs s’y intéressent, les jardiniers ne doivent pas être en reste. Avoir ses propres réserves de fruits riches en protéines est bien séduisant. La culture de ces arbres est, en outre, bien moins technique que celle des fruits "à chair". Reste que toutes ne se cultivent pas dans toutes les régions, certaines essences étant plus adaptées à certains climats ou à des natures de sols bien spécifiques.
Comment intégrer les arbres de fruits à coques à un project permacole ?
Ce type d’arbre ou d’arbuste a toute sa place dans un projet permacole. Il favorise la production de fruits de conservation, qui permet de tendre vers l’autonomie alimentaire.
Il fournit des feuilles et du bois pour alimenter les solsen humus. Il s’inscrit particulièrement dans un projet de jardin-forêt où les végétaux créent des écrans contre le vent et le soleil.
Pour autant, il ne faut pas négliger les associations qui ne sont pas toujours bénéfiques. Le noyer, par exemple, sécrète, via ses feuilles et ses racines, une toxine qui inhibe la croissance des plantes. En revanche, le noisetier s’intègre très bien en haie ou en massif, et son bois fournit une ressource pour de nombreux usages.
En région sèche et chaude, l’amandier produit rapidement et forme des petits arbres de longue vie. Tous ces fruits ont un très fort intérêt nutritif et une importante capacité de conservation, même si un travail de récolte et de décorticage est à prévoir.
Comment favoriser une pollinisation croisée pour la arbres de fruits à coques ?
Excepté l’amandier, dont les fleurs attirent les abeilles, les autres arbres fruitiers à coque sont anémophiles (en grec, anemos signifie vent et gamos mariage) : leur pollen est transporté par le vent. Et si le noyer est autofertile, il est préférable, comme pour les autres essences, d’avoir plusieurs plants à proximité pour favoriser une pollinisation dite croisée. On comprend alors l’intérêt de bien étudier ses choix de plantation en diversité, nombre et situations.
Quand planter les arbres fruitiers à coque ?
L’origine des plants est capitale. Beaucoup seront issus de semis de fruits, pour former un système racinaire adapté, généralement pivotant. D’autres auront été obtenus à partir de porte-greffes résistants aux maladies.
Les plants proposés en conteneur sont nombreux, mais le choix de la racine nue reste préférable. Les arbres fruitiers à coque étant à feuillage caduc, il faut profiter du repos végétatif hivernal pour planter.
Le trou doit être conséquent, pour aider les racines à se former, autant en largeur qu’en hauteur, soit 50 x 50 cm. Avec des plants adaptés au climat et au terrain, il n’y a pas d’amendement à réaliser, si ce n’est apporter du substrat mycorhisé pour une association symbiotique.
By Rustica.fr
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