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La réintroduction de 20 grands mammifères permettrait de restaurer la biodiversité sur 1/4 du globe



Une étude du Programme des Nations Unies pour l'Environnement explique que la réintroduction de vingt grands mammifères permettrait de restaurer la biodiversité sur 1/4 du globe et aiderait à séquestrer le carbone.


Certaines espèces animales ont un impact plus important que d'autres sur l'écosystème qu'elles occupent. Il s'agit des « espèces clés de voûte », des espèces qui assurent l'équilibre écologique de leur milieu et dont la protection, ou la réintroduction, permet de restaurer des zones naturelles dégradées. Parmi ces espèces clés, on trouve évidemment les pollinisateurs comme les abeilles, mais aussi les vers de terre ou encore les étoiles de mer. Mais certains des plus grands mammifères terrestres en font également partie.


Réintroduire de grands prédateurs et herbivores permet de restaurer la biodiversité

Une étude de l'organisation Resolve et du Programme pour l'Environnement des Nations Unies (Unep) met en lumière le fait que la réintroduction de certains grands mammifères, parfois mal aimés, aurait un effet remarquable sur la restauration globale de la biodiversité de notre Planète. L'étude, publiée dans le journal Ecography, identifie 7 prédateurs et 13 herbivores indispensables à l'équilibre écologique de différentes régions du globe :


  • En Europe, la réintroduction du bison d'Europe, du castor d'Eurasie, du renne, du loup et du lynx permettrait de restaurer les populations historiques de grands mammifères dans 35 écorégions.

  • En Asie, la réintroduction des chevaux et des loups sauvages dans l'Himalaya augmenterait de 89 % le nombre de grands mammifères dans la région.

  • En Afrique, la réintroduction d'hippopotames, de guépards, d'antilopes communes tsessebe, de lycaons et de lions pourrait faire plus que doubler la biodiversité.

  • En Amérique du Nord, la réintroduction ciblée ou l'amélioration de la protection des ours noirs d'Amérique, du bison d'Amérique et du glouton auraient un impact majeur sur la faune et la flore.

  • En Amérique du Sud, la réintroduction du jaguar, du pacarana, du cerf des pampas, du cerf des marais et du pécari à lèvres blanches permettrait de « renaturer » des centaines de milliers de kilomètres carrés.

Un impact sur la végétation et la séquestration du carbone

Selon l'Unep, seulement 15 % des terres du globe sont actuellement occupées par de grands mammifères. La réintroduction de ces espèces clés, sur des zones identifiées et adaptées, pourrait permettre à la biodiversité de se restaurer sur 1/4 de la Planète grâce à leur action sur la chaîne alimentaire.

Exemple notable de ces dernières années, la réintroduction du loup dans le parc national Yellowstone aux États-Unis dans les années 1990 : les prédateurs ont, entre autres, permis aux rivières et prairies de se régénérer, car ils forcent les herbivores, comme les cerfs, à se déplacer sans cesse. La végétation a pu davantage se renouveler et se diversifier, permettant à de nombreuses espèces menacées de se multiplier, comme les castors. À leur tour, l'action des castors a permis aux poissons des rivières de davantage se reproduire, et ces poissons ont ensuite pu nourrir d'autres espèces.

Au niveau climatique, on sait désormais qu'une plus grande biodiversité végétale et animale permet de séquestrer davantage de dioxyde de carbone dans le sol, ce gaz à effet de serre qui est l'un des principaux responsables du réchauffement climatique. Tout comme les océans, les forêts et les prairies sont de véritables puits de carbone, et plus grande est la diversité végétale, plus grande est l'absorption du carbone par les plantes, en direction du sol. La réintroduction des grands mammifères permet donc, non seulement de restaurer tout le cycle de la biodiversité, mais aussi de participer à l'atténuation du réchauffement climatique.




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