L’intérêt du vivant s’oppose-t-il toujours aux intérêts économiques ? Dans le Vaucluse, les viticulteurs ont choisi la prédation naturelle.
Des nichoirs pour remplacer les pesticides ? C’est la solution qui a été mise en place par des viticulteurs de Cairanne, dans le Vaucluse. Ces aménagements sont destinés à favoriser mésanges et chauves-souris, deux espèces qui se nourrissent d’insectes.
Une alternative aux insecticides
Le ver de la grappe est une famille de papillons dont les chenilles perforent les grains de raisin, causant de gros dégâts dans les vignes. Cette année, France Info nous apprend que les viticulteurs de Cairanne ont décidé de renoncer aux insecticides. En effet, ces derniers ne sont pas sélectifs : ils s’en prennent aussi bien au ver de la grappe qu’aux autres insectes, dont les populations sont en déclin rapide dans le monde.
Afin de concilier leur activité économique avec la préservation du vivant, les viticulteurs de Cairanne ont fait le choix d’une méthode écologique en privilégiant la prédation naturelle.
Une solution durable et écologique
En installant 300 nichoirs pour les mésanges et les chauves-souris au cœur des vignes de Cairanne, les viticulteurs favorisent la présence de ces auxiliaires des vignes. Ces deux espèces ont effectivement l’avantage de se nourrir du ver de la grappe. Une alternative moins coûteuse que l’usage de pesticides, mais aussi plus durable : les traitements ont un effet limité dans le temps, contrairement à la prédation naturelle.
Des plantations de haies ont également été prévues afin de restaurer les corridors écologiques essentiels à la faune. Ces dernières ont une fonction plus large dans le cadre de l’aménagement du territoire : elles permettent de valoriser les paysages face à une pression immobilière croissante.
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