« On en apprend tous les jours
Je viens d’apprendre le
sens original du jeu de cartes: 52 cartes pour 52 semaines dans l'année. 4 couleurs pour chaque saison et donc 13 semaines par saison. Si l'on additionne chacune des cartes (as+as+as+as+deux+deux +trois+sept+huit.... et etc ) du jeu on obtiendra 364. Le jeu de cartes est un calendrier agricole qui nous renseignait sur les semaines et les saisons. À chaque nouvelle saison, c'était la semaine du roi, suivie de la semaine de la reine, du valet et ainsi de suite jusqu'à la semaine de l'AS qui changeait de saison et on recommençait avec une nouvelle couleur. Les jokers servaient aux années bissextiles.
en voici encore
un peu plus sur les jeux de cartes..............Honneur aux Rois
Commençons par celui qui possède une magnifique pilosité faciale : Charles, le Roi de Cœur. Il s’agit sans doute de Charlemagne ou Charles Ier, membre éminent des Carolingiens et qui portait le surnom d’Empereur à la barbe fleurie.
Restons dans les cartes rouges et évoquons le Roi de Carreau, César. Nul doute n’est permis ici : nous avons affaire au célèbre Imperator Jules César, qui triompha de Vercingétorix à Alesia et conquit la Gaule au Ier siècle av. JC. Dictateur impitoyable, il ne retrouve un peu d’humanité que sous les traits de Goscinny dans Astérix ou interprété par le regretté Pierre Mondy dans la série Kaamelott.
Poursuivons cette série de héros légendaires avec David, le Roi de Pique : son fait d’arme le plus célèbre est d’avoir vaincu le géant Goliath d’un jet de pierre. Ce personnage de la Bible a également fondé l’ancien Etat israélite avec son fils Salomon, à la sagesse proverbiale.
Terminons avec Alexandre, le Roi de Trèfle, dont le CV n’a pas à rougir de la comparaison avec ses concurrents : il s’agit en effet du roi de Macédoine Alexandre le Grand, qui étendit son royaume jusqu’en Inde. En cartomancie, cette carte est associée à l’argent : elle fera de vous un homme riche !
Les mystérieuses Reines ou Dames
Moins célèbres que leurs homologues masculins, elles puisent principalement leurs origines dans la Bible.
C’est d’ailleurs le cas de Judith, la Reine de Cœur : pour ce symbole de la féminité et de l’amour, on pouvait espérer une personnalité plus attachante, puisque Judith est principalement connue pour avoir coupé la tête de son amant, Holopherne, alors que celui-ci sommeillait paisiblement.
Rachel, la Dame de Carreau, provient également de la Bible : elle est la seconde femme de Jacob dont elle eut 2 fils, Joseph et Benjamin (elle mourut en donnant naissance à ce dernier).
La seule dame représentée de profil est Pallas, la Reine de Pique : sous ce nom étrange se cache en réalité la déesse grecque Athéna, parfois nommée ainsi. Déesse de la Sagesse mais également de la Guerre : cela peut expliquer que la Dame de Pique soit associée à la mort dans les jeux de cartes divinatoires.
Terminons avec le cas plus étrange d’Argine, la Dame de Trèfle : cette personne n’existe pas, il s’agit simplement de l’anagramme de Regina, qui signifie “reine” en latin.
Qui sont les Valets ?
Traditionnellement la plus faible des figures (sauf lorsqu’il est atout à la belote), le Valet revêt traditionnellement un rôle de serviteur dévoué.
C’est par exemple de cas de Lahire, le Valet de Cœur : Fidèle compagnon de Jeanne d’Arc qui combattit à ses côtés lors du siège d’Orléans, il tenta de la délivrer après sa capture.
L’identité du Valet de Carreau Hector est encore trouble : selon certains, il s’apparente au célèbre héros troyen, fils du roi Priam. Mais d’autres estiment qu’il s’agit plutôt d’Hector de Galard, valeureux capitaine de Charles VII puis chambellan de Louis XI.
Pas de doute en revanche pour Ogier, le Valet de Pique : on ne peut se tromper sur l’identité de ce chevalier danois légendaire, évoqué notamment dans les chansons de geste, et qui était l’un des fidèles de Charlemagne. Sa renommée peine à franchir les frontières du Danemark, ce qui est plutôt positif, car le Valet de Pique jouit d’une mauvaise réputation en France, où il figure souvent comme carte à éviter, par exemple au Polignac ou au Pouilleux.
Terminons avec Lancelot, le Valet de Trèfle : il s’agit évidemment du Chevalier de la Table Ronde, dévoué au roi Arthur (jusqu’à un certain point, puisqu’il commet le péché d’adultère avec la Reine Guenièvre) et chargé de mener la quête du Graal.
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