Sasha et John Rabin habitent dans une communauté basée sur la permaculture en Californie. Ils ont auto-construit leur maison en choisissant uniquement des matériaux écologiques et économiques. En utilisant différentes techniques de constructions en terre, ils ont réussi à construire une maison durable et autonome à faible coût. Merci à Sasha de nous avoir autorisés à partager ces quelques photos.
UN PETIT PARADIS AU COEUR DU DÉSERT : LA COMMUNAUTÉ DE QUAIL SPRINGS
Le désert est souvent un endroit hostile, mais pour la communauté de Quail Springs, basée sur la permaculture, c’est un coin de paradis.
Motivés par l’envie de vivre autrement et de transmettre une approche plus respectueuse de l’environnement et de l’humain, Warren Brush, Cynthia Harvan, Paul Swenson et Kolmi Majumdar ont décidé de fonder la communauté de Quail Springs en 2004 .
Construction naturelle, agriculture régénératrice, construction de fours en terre, fabrication de fromage et de pain… la communauté est devenue au fil des années un centre d’apprentissage qui enseigne des pratiques de vie durables en utilisant l’éthique et les principes de la permaculture.
Sasha Rabin, tombée amoureuse de la construction naturelle en 2002, s’est très tôt intéressée aux constructions en terre avec des matériaux naturels, économiques et non-toxiques. Elle a rejoint la communauté de Quail Springs en 2008. Elle transmet maintenant ses connaissances en organisant des stages de construction avec Earthen Shelter et se bat pour la légalisation de ces habitations aux Etats-Unis et dans le monde. Parmi les constructions constructions en terre enseignées, on retrouve : le pisé, la bauge (cob ou « monolithic adobe »), le torchis, la brique cuite adobe, le sac de terre, l’enduit en terre crue…
CONSTRUIRE EN TERRE : UNE SOLUTION ÉCONOMIQUE, ÉCOLOGIQUE ET DURABLE
Contrairement aux idées reçues, les constructions en terre bien conçues peuvent durer des siècles et sont adaptées aux différentes conditions climatiques. La terre est un matériau utilisé depuis des milliers d’années à travers le monde, en France dans des régions comme en Bretagne ou en Normandie, en Grande-Bretagne, en Europe du Nord, au Moyen-Orient, en Afrique de l’Ouest, en Chine ou encore au sud-ouest des États-Unis. On peut en faire des murs qui peuvent supporter un toit sans avoir besoin de poteaux structurels.
Pour construire sa maison, Sasha a décidé d’utiliser toutes les techniques possibles de construction en terre : sacs de terre, cob, brique, torchis… à partir des mêmes matériaux de base : de l’argile, du sable, des fibres (paille) et de l’eau.
Sasha et John ont construit un poêle de masse « rocket stove » qui permet de stocker la chaleur et la rediffuser dans le temps en hiver. Ils consomment ainsi très peu de bois. Leur électricité est fournie par un petit panneau solaire. La salle de bain et les toilettes sont communes à tous les habitants de la communauté.
Parmi les avantages de la construction en terre, Sasha nous explique que ce sont des constructions économiques et faciles à auto-construire, ce qui permettrait à de nombreuses personnes de pouvoir se loger. Ces maisons sont des maisons vivantes, qui demandent de l’entretien mais en y prenant soin, elles peuvent durer des centaines d’années. Elles résistent aux tremblements de terre, au feu, et ont une bonne isolation thermique.
Depuis 2008, le Cob Research Institute, une organisation à but non lucratif, s’est donnée pour mission de « légaliser les constructions en paille et argile afin de les rendre accessibles à tous ceux qui souhaitent construire ainsi ». De nombreuses études ont été faites pour déterminer les propriétés physiques, la résistance au feu, les performances thermiques… Le but de ces test est de fournir un compte-rendu complet qui pourrait être utilisé comme guide pour les constructeurs.
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